Îles Egades, au large de la Sicile, petit paradis en Italie

Dans notre série… « aller plus loin » on vous parle des Îles Égades à l’Ouest de la la Sicile. On s’ouvre au voyage à quelques encablures des spots bondés de touristes en mal de soleil, de glaces italiennes et autres chichis ou chouchous gras. Voici un petit coin encore préservé.

Peut-on encore découvrir des côtes méditerranéennes hors des sentiers battus ?

Juste à quelques 30 minutes d’hydroglisseur de la charmante ville de Trapani, Favignana, la plus vaste des 3 îles Égades vous tend les bras. Avec toujours autant de fantaisie, une autre Italie se découvre ici. Un vent chaud venus d’Afrique vous ébouriffe alors que vous dégustez un carpaccio de Thon rouge succulent face à une mer en dégradé de turquoise. Les îles Égades sont posées ici entre terres escarpées et bleu méditerranéen. Le parc marin le plus vaste d’Europe offre un sanctuaire sauvage à cette mer si encombrée ailleurs.

Les vestiges de l’histoire sont partout : romains, arabes, normands, vénitiens… les reliques servent parfois de presse-papier dans les trattorias.

La Sicile se visite aussi avec les lèvres et le palais

Le marché, ça matin est un régal. Il faut se lever de bonne heure, mais quel plaisir. Les pêcheurs sont des personnages tout droit sortis d’un film. Les prises sont belles et le concours est relevé ! « Quelle est ta plus belle prise, lance Giancarlo ? Ne serait-ce pas un « poisson-rêve »? »

Le regard noir, la peau matée par le soleil et le sel. Le pêcheur est ancré à son île, Trapani, d’ici c’est l’étranger.

Favignana était la capitale mondiale du thon rouge

Jusqu’à la moitié du XXème siècle, on pratiquait ici la Mattanza en été, une pratique ancestrale remontant aux Phéniciens. Avec le développement du radar et la croissance de la pêche commerciale industrielle en Méditerranée, les poissons se sont raréfiés.

Les derniers Tonnaroti survivants à la retraite sont des légendes, les entrepôts de Tonnara sont devenus des musées. Une forme de désuétude nonchalante. Le temps semble parfois s’être figé.

Criques sauvages, farniente, eaux turquoises et bleues profond

La Méditerranée est là ! Dans nos yeux, dans nos papilles, dans nos cheveux, le sel fond sur la peau, porté par ce vent chaud venu du Sud, de l’Afrique, le Sirocco. Son parfum se mêle à ceux de la terre : hibiscus, figuiers, thym marin, mûres, lauriers… Il y a un parfum que je ne reconnais pas. Il me rappelle les Cyclades que j’affectionne tant… comme le parfum de l’herbe, fraîche. Pas la pelouse, celle qui se fume. Je ne connais pas cette plante, je reconnais juste son parfum pénétrant au détour de la brise.

Mais la Méditerranée ne se vit finalement pleinement que lorsque l’on s’immerge ! Plonger ! Voilà mon kiffe. S’immerger la tête la première comme Jean-marc Barre dans « Le Grand Bleu », Ode à cette Mer. La Sicile y est d’ailleurs assez mise en valeurs, comme les Cyclades. Ce film a nourrit mon imaginaire de jeune homme à la soif de découverte. Plonger dans le dégradé de bleu, c’est revivre la dernière plongée de Jacques Mayol, interprété par Jean-Marc Barre ou celle de Jean Reno. Le bleu vous envahit. Hypnotise.

Alors, au volant de ma vespa, je sillonne la route côtière : Spiaggia di Marasolo, puis Scogliera di Cala Rossa, je glisse dans les rochers, je trouve un bloc accueillant pour y poser ma serviette et me servir de promontoire. Équipé de lunettes, je passerai le plus claire de mon après-midi à fouiller les fonds sous-marins, les rochers, déloger les murènes (référence encore à mon plus beau film de Méditerranée)… L’eau, celle que l’on boit, me manque, je dois à nouveau chevaucher ma monture… direction le « Ciba Chiacchiere e Vino » pour le Coucher du Soleil.

Marettimo serait-elle l’Ithaque de l’Odyssée d’Ulysse?

À quelques 20km de Favignana, je découvre l’île la plus Occidentale des îles Égades. La plus mystique, soufflée par le Sirocco, rocailleuse et austère. Les 300 habitants sont de véritables insulaires, au regard dur, à la peau burinée, l’œil et la peau noircis. Les pêcheurs vaquent à leurs occupations, ici ou là, une jolie silhouette féminine en robe légère apparait puis disparait derrière les murs blancs d’une des maisons du village. On entend la télé, un vague match de football et ses commentateurs aux paroles électriques rebondissent sur les murs et se propagent dans le silence des ruelles.

Les falaises sont si hautes, qu’on ne peut découvrir la côte que par bateau. Nous voilà, avec Angelo, partis. C’est « Les Dolomites de la mer ! », me crie-t-il, le sourire fier. Puis nous nous glissons dans une série de grottes suspendues : La Grotta della Bombarda, La Grotta del Cammello, La Grotta del Tuono (fermée en ce moment) La Grotta del Leone,La grotta Pipa… puis vers le phare de Punta Libeccio.

Plonger au pied des ces falaises est une expérience … effrayante, la profondeur est vertigineuse et fait remonter la peur de nos entrailles. Le bleu devient noir ! Je ne resterai pas très longtemps, ma seule motivation est de tenir tête à Angelo, ne pas lui montrer que je flippe, tout simplement!

Levanzo est la plus petite des 3 îles Egades

À peine 200 habitants, l’île a pour attraction principale La Grotta del Genovese, encore une grotte, me direz vous ? SI vous avez la chance de la découvrir, vous y admirerez les vestiges de peintures rupestres du Néolithique. Le spectacle est impressionnant de part son originalité et l’expérience qu’il procure.

Où loger ?

Voici 3 adresses à découvrir :

DIMORA CALA DEL POZZO, Favignana : 8 chambres de charme, ici on vit l’Italie comme on aime, nappé dans le lin

IL BAGLIO SULL’ACQUA, Favignana : au milieu des carrières creusées dans la roche, ambiance antique !

CASA DELL’ARANCIO, Favignana Town : façon Dar à la marocaine, inspiration africaine 🙂

Petit bonus avec un reportage visuel

Et en attendant ? on peut regarder ces films italiens qui vont nous plonger dans l’ambiance 🙂

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