La Ciudad Maravilhosa à Rio
Vu d’ici, son surnom peut aussi bien faire penser à une cité radieuse qu’à une vague banlieue oubliée. Mais vu d’ici seulement. Dès l’arrivée, il est évident qu’il se passe quelque chose d’électrique dans cette ville. Le sourire des gens et le curieux mélange de nonchalance et d’énergie qui les caractérise envahissent un tableau coloré et métissé.
Le taxi vrombit dans la circulation, un air de bossanova s’échappant de sa radio déglinguée. Les favélas baignées de soleil, la multitude de couleurs… le béton, aussi. Cet ensemble singulier défile sous mes yeux jusqu’à ce que le chauffeur interrompe l’air qu’il fredonne : « Tudo bem ? Boa viagem ? ». Les mots dansent dans ma tête comme les paroles d’une chanson que j’aurais toujours connue.
« Onde você é? » « De França ».
Ce qui est merveilleux, à Rio, c’est que vous pouvez passer instantanément d’une passion brésilienne à l’autre. De la samba au foot, de Carlos Jobim à Neymar, peu importe ! Tout est lié au Brésil. Cette culture, c’est celle d’une histoire, d’une énergie et d’une euphorie merveilleuses, de la joie, de la fête, et de la simplicité.
Difficile de résumer en un mot ce tout si fascinant. Et pourtant, il en existe un. Il pourrait synthétiser à lui seul patrimoine, nature, chaleur, générosité, sensualité… et gueule de bois, aussi, car elle fera à coup sûr partie de votre valise au retour !
Un précieux souvenir
Doux-violent. Je me rappelle encore de ce soir de Décembre. Nous sirotions notre troisième caïpirinha, assis au bar de l’hôtel, confrontés à un mélange de jungle et de béton, perchés sur les hauteurs de Santa Tereza. Notre petit garçon avait dévoré toutes les noix magnifiques censées les accompagner. La carte nous présentait plus de 10 cachaça différentes. Nous en étions à 6 !
Pantalon blanc et robe décolletée, nous arrivions à la fin de notre séjour inoubliable Rio-Iguacu-Buzios-Rio. Je ressens encore la douceur du sucre, enveloppée dans une atmosphère irréelle de soleil couchant face à une ville débordante d’énergie. Les lampadaires vieillissants éclairaient déjà les rues de la ville. Le ciel passait au rouge. Nous partions le lendemain alors, Rio… nous la buvions à grandes gorgées.
Une terre de contrastes
Une seule gorgée vous transporte. Elle porte dans ses ingrédients l’histoire douloureuse d’une nation. Le résultat est un cocktail simple, symbole d’un optimisme à toute épreuve et des contrastes de cette terre, qui en font sa richesse.
Le contraste fait partie de la culture brésilienne. Personne ne sourcille de voir une tour luxueuse plantée entre une forêt vierge et une église coloniale, l’océan pour témoin, face aux favélas. Les édifices avant-gardistes signés Niemeyer ou les musées signés Calatrava et De Portzamparc, qui prouvent que la créativité est une marque de fabrique carioca, se fondent avec la nature omniprésente.
Verte est la vraie couleur du Brésil. La nature est partout. Ici, ce n’est pas de la science-fiction, nul besoin de long-métrage pour comprendre qu’elle est reine. Les arbres poussent dans les méandres de béton, les ponts et les immeubles dégueulent de vert. Rio habite un site naturel surpassant celui de n’importe quelle autre ville du monde : Cape Town, Sydney, New-York, ou Mexico ne connaissent pas autant de richesses.
Le contraste frais-chaud, euphorique-triste, et fort-fragile se retrouve quotidiennement à Rio. D’un côté une vie douce et enrichissante, où chaque regard est synonyme de découverte, où chaque rencontre est étonnante. Entrer dans une boutique à Ipanema vous fait vivre l’expérience de cette nonchalance généralisée si caractéristique. Tudo bem ?
Tudo bon ! Tout est beau quand tout va bien. De l’autre les favélas, avec ses millions de personnes prisonnières de tôles et de béton, sont le symbole de la violence des hommes et de la nature.
Les plages immenses, la musique, la douceur de l’air et des peaux qui se mêlent et s’embrassent me reviennent régulièrement. Telle est Rio. Inspirante, colorée, variée, mangue et béton à la fois. Je revois les costumes cravates et les havaïanas se retrouver à la même table pour boire le café da manha ou se rafraîchir avec une boisson à base de guarana à Leblon ou Ipanema, dépeignant un tableau de cette fabuleuse diversité.
Le nom de ses quartiers me font encore frissonner : Copacabana, Arpoador, Tijuca…
Croyez-moi, même 3 caïpirinhas n’effacent pas ces sensations vives et uniques… à fleur de peau.
Si vous souhaitez découvrir cette ville merveilleuse, l’équipe myyeti vous concoctera un séjour inoubliable à Rio de Janeiro.
A écouter : Seu Jorge – Tive Razão
A voir : La cité de Dieu (Ciudad de Deus), Rio I love you, A Deriva.
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