Les voyages de Clément

Clément, notre travel coach spécialiste du voyage à vélo nous raconte quelques anecdotes de ses voyages.

– Lors de la première partie de mon périple à vélo sur les routes des Cinque Terre, ensemble de villages au nord de l’Italie, j’ai dû franchir plusieurs cols compliqués. Après avoir passé les deux premiers la fleur au fusil et la banane au visage malgré les difficultés, le sort me rattrapait dans le troisième col ou ma pédale m’a lâché. Ce qui a été l’occasion de faire du stop et de rencontrer un couple de camping-cariste suisse super cool. Après une journée de repos au sein des Cinque Terre avec des amis rencontrés au hasard de la route, il était l’heure de repartir affronter le dernier monstre. Je ne voulais initialement pas grimper ce col, car je savais au vue des derniers jours que le dérailleur arrière de mon vélo ne l’appréciait pas, mais je suis aller contre mon pressentit et j’en ai finalement payé les frais et du redescendre pour prendre le train. 

Morale de l’histoire, le voyage est l’occasion de pouvoir se confier à son instinct et d’en tirer les belles surprises que la vie nous donne alors pourquoi ne pas le faire ?

– Lorsque je vivais au Brésil, j’ai eu l’opportunité de me rendre au Lencois Maranhenses, un désert avec des lacs éphémères composer par l’eau de pluie. Durant ce périple de 2 jours de marche à travers le désert, je suis passé par différentes émotions. L’émerveillement dû à ces paysages lunaires, le sentiment jouissif de solitude, la fatigue, l’appréciation de la nature et de son éphémérité et enfin le dégoût de l’homme et de ses déchets.

– Lors de ma mission humanitaire dans le Rajasthan, j’ai été invité à un mariage après seulement 2 jours passés sur le territoire indien. Alors que l’on prenait nos marques et que l’on essayait de s’habiller aux normes locales, au hasard d’une conversation notre tailleur nous invita au mariage d’un cousin. Quel expérience, on a eu le droit à la procession du mari sur son cheval blanc, aux élus locaux et aux feux d’artifices filmés par un drone. Tout était au rendez-vous hormis le sourire des mariés, emprisonnés par leur culture et leurs castes. Je n’oublierai jamais ce plongeon grandiose dans la culture indienne malgré cette non liberté de l’amour.

– Lors de ma traversée de l’Europe, j’utilise une app de rencontre entre cyclotouristes nommée warmshower. Quelques jours après le début de ce périple, je cherchais un endroit où dormir aux alentours de Marmande, j’ai donc envoyé un mail à plusieurs warmshowers de la région dont un certain Australien prénommé Bruce, et c’est avec plaisir qu’il m’invitait à le rejoindre sur sa péniche nommée Mathilda. Cependant, j’avais oublié de lui dire que ce serait pour le jour suivant. Le jour venu, je me rends compte de mon erreur et le relance, pas de réponse. Les kilomètres défilaient à vitesse que le soleil se couchait et que mon espoir, de dormir sur une péniche s’amenuisait. Puis alors que je m’étais résigné à faire du bivouac mon regard loucha sur le nom d’une péniche au nom familier, Mathilda. Étant donné que l’une de mes grandes amies rencontrée en Australie s’appelle Mathilde, cela avait été extrêmement mnémotechnique. Ni une ni deux, je prends mon courage à deux mains et je m’en vais demander à ce couple de personnes présent sur le bateau s’il s’agissait de Bruce et s’il était possible d’avoir son hospitalité ce soir. La réponse fut positive. Je me suis donc retrouvé à passer la soirée sur la péniche de Bruce en plein milieu de son date, un petit moment de malaise, mais tellement chaleureux et drôle avec du recul.

– Il y a quelques années de cela, je suis parti au Cambodge rendre visite à mon meilleur ami, après des adieux à Battambang j’ai rejoint la frontière thailando-cambodgienne à Poipet. C’est à pied que j’ai dû passer cette frontière ballote entre les différents services et bâtiments. Tout d’abord la frontière cambodgienne. Afin de sortir du pays, on me demande obligatoirement un petit papier volant donné à mon arrivée à l’aéroport de Siem Reap 2 semaines auparavant, autant te dire que je l’avais perdu. Après de longues négociations ponctuées par un billet de 20 $ laissé dans mon passeport, j’ai pu quitter le pays, direction le poste de frontière de la Thaïlande.

Malgré l’étonnement du garde-frontière de voir un occidental passer cette frontière à pied, tout se passa comme sur des roulettes. Fatigué, je me suis mis en quête d’un taxi pour mon hôtel après avoir retiré un peu d’argent au distributeur. Je trouve un premier taxi qui me fait une offre, mais n’ayant pas d’Internet, je n’ai aucune idée de la valeur de ce dernier. J’accepte à l’aveugle. Une fois arrivée à l’hôtel, je me rends compte que j’ai payé plus de 10 fois le prix régulier. Un peu énervé, je décide de retourner le lendemain à la station de taxi du poste-frontière. Après une bonne demi-heure de marche, je rencontrais finalement la personne qui m’avait « escroqué » la veille. Son anglais n’étant pas très compréhensible et étant donné que je ne maîtrise pas le thaïlandais l’échange fut laborieux et la colère en moi grandissait. Je me suis donc énervé, et j’ai haussé le ton. Ni une ni deux les policiers qui observaient la scène sont intervenus et m’ont mis en garde à vue avec le dit escroc pour essayer de trouver un terrain d’entente. Après des négociations stériles sur le remboursement de 50 % du trajet, nous avons convenu de mettre fin à cette histoire et que ce cher monsieur me ramène à l’hôtel puis vient me déposer à la gare. La paix était faite.

Morale de l’histoire, le bon déroulement d’un séjour tient parfois à des informations de bases tel le taux de change, mais surtout comme l’a dit Gandhi « La victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée« .

– Le bonheur découle de choses simples et de son état d’esprit mais parfois il arrive de vivre des moments de rêves qui décuplent ce dernier. Lors de mon expatriation au Portugal en tant qu’assistant manager d’un surfcamp, j’ai vécu la session de surf parfaite. Après un cours sur la plage d’Azurara au nord de Porto, je suis resté avec mes collègues à discuter dans leur van et à checker les conditions pour aller surfer. Alors que le soleil allait bientôt se coucher, les conditions étaient parfaites pour une session de longboard. Ni une ni deux, j’enfilais ma combinaison et je récupérais ma planche pour me jeter à l’eau. Les vagues étaient parfaites, j’enchaînais vagues sur vagues alors que le ciel devenait rose-orange et que les derniers rayons du jour se reflétaient dans l’eau cristalline de l’Atlantique. Alors que j’admirais ce doux moment de vie, 2 dauphins se mirent à sauter au large, un rêve éveillé. Après une belle dernière vague, c’est le sourire aux lèvres et moment inoubliable gravé dans ma tête que je rejoignais la plage.

– Lors de mon voyage humanitaire en Inde, je me suis rendu à Amritsar, au cœur de l’histoire trouble de l’Inde et lieu de pèlerinage de la communauté Sikh. En effet, c’est dans cette ville à la frontière pakistanaise que l’on peut visiter le golden temple. C’est dans ce temple que se trouve le guru Grant Sahib, le livre sacre de la religion sikh écrit par le guru Nanak. Une atmosphère de paix règne en ce lieu. Toutes les religions, et même les athées y sont les bienvenues, que ce soit pour admirer le lieu, mais aussi pour bénéficier d’un repas gratuit et de l’hospitalité. Après y avoir passé la matinée où j’ai rencontré une mère et sa fille, fidèles de la religion, je pris la décision d’y retourner à la tombée du soleil. Quel moment hors du temps, la queue pour la contemplation du livre sacre ne désemplissait pas, alors que les prières résonnaient et que les ablutions dans le lac sacre continuaient à mesure que le soleil s’effaçait. Une fois la nuit tombée je suivis mes nouvelles connaissances pour partager un repas offert par le temple à des milliers de pèlerins, fidèles et badauds en tous genres. Une vraie leçon de partage.

– Lors de mon second voyage au Brésil, j’ai eu l’opportunité de faire un stage de survie au sein de la jungle amazonienne. Tonio et Roberto nous ont appris les rudiments de l’orientation dans la jungle, pire que le labyrinthe de Shining. Les vertus des différentes plantes de la jungle, une vraie pharmacie à l’air libre. Les bases de la pêche aux piranhas, laborieuse, mais couronnée d’un maigre succès. Les astuces pour bivouaquer comme un local dans la forêt Amazonienne, une sarbacane faite main suffit à rassurer lorsque l’on entend un jaguar rôder durant la nuit. Et enfin le rituel du plongeon dans le Rio Preto da Eva un affluant du fleuve amazone, rivière dans laquelle nous avions pêché les piranhas et observé des crocodiles. 

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